DÉFICIENCE AUDITIVE: 1 FRANÇAIS SUR 10 DE CONCERNÉ
UN JOUR POUR PARLER DES TROUBLES AUDITIFS: LE 12 MARS
Le 12 mars est l’occasion de revenir sur le handicap auditif. En effet, on peut noter que 57% des 15-30 ans déclarent avoir déjà ressenti des troubles ou des effets sur leur audition à la sortie d’un concert ou d’une discothèque. De plus, c’est 15% de la population qui est atteinte d’acouphènes à un moment ou l’autre de la vie et 3,7 millions de personnes qui souffrent d’acouphènes. Par ailleurs, 283 000 personnes utilisent la langue des signes française dont 120 000 personnes sourdes.
FOCUS :
La déficience auditive concerne aujourd’hui 6 à 7 millions de personnes en France (soit 1 personne sur 10).
On parle de déficience auditive lorsqu’une personne n’est pas capable d’entendre aussi bien qu’une personne ayant une audition normale. La perte d’audition peut être légère, moyenne, sévère ou profonde. Elle peut toucher une oreille ou les deux et entraîner des difficultés pour suivre une conversation ou entendre les sons faibles. La déficience auditive peut apparaître à tout âge de la vie. On distingue plusieurs cas de déficience auditive :
- Malentendants : les personnes qui entendent mal mais qui peuvent percevoir au moins en partie la voix sans appareil
- Sourds : n’entendent pas assez pour percevoir la voix dans appareil
- Les personnes appareillées n’entendent pas aussi bien que les entendants
- Certains sourds parlent la langue des signes et d’autres lisent sur les lèvres
Par ailleurs, il est rare qu’une personne sourde oralise aussi bien qu’une personne entendante. La perte ou la déficience auditive peut altérer la communication avec les autres et devenir un inconvénient social. Néanmoins, pour les personnes qui parlent sans déformations particulières, leurs interlocuteurs peuvent oublier qu’elles sont en face d’une personne qui souffre d’un handicap auditif et ne pas prendre de précaution pour faciliter l’échange, en articulant bien ou encore ne tournant pas la tête pour faciliter la lecture sur les lèvres.
HANDICAP AUDITIF ET TRAVAIL :
La loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, renforce les dispositifs d’aménagements de poste et reconnaît les différents droits en matière d’accessibilité et de compensation du handicap. En effet, le handicap est relatif à une situation. Une personne est handicapée par rapport à un environnement.
Cette loi reconnait également la langue des signes française comme « langue à part entière ».
Par ailleurs, la surdité doit être reconnue de manière officielle pour que le handicap soit confirmé. L’insertion dans l’emploi peut être facilité par l’obtention d’une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé). Pour cela, il est nécessaire dans un premier temps de déposer un dossier à la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Par la suite, une décision sera prise en fonction des capacités du demandeur.
Dans certains cas, les besoins en entreprises peuvent constituer une barrière à l’emploi et au travail. Néanmoins, on peut par exemple pointer le rôle des collègues et du personnel dans l’entreprise comme étant des supports, une aide humaine et naturelle.
DIVERSIDÉES EN ACTION :
Diversidées propose différents supports pour informer et sensibiliser au sujet du handicap auditif !
L’EXPOSITION COUÏE-COUÏE:
Une exposition pour parler de handicap auditif de façon ludique. L’oiseau Couïe-Couïe nous présente les troubles les plus courants et les moyens de protéger de son audition.
CAFÉ SIGNE:
En effet, la communication n’est pas que verbale. Cet atelier repose sur un échange ludique et convivial en langue des signes, encadré par un animateur signeur.
PRÊTONS L’OREILLE:
Une conférence ludique et interactive sur la prévention des risques auditifs, suivie de tests de dépistage individuel.
AUJOURD’HUI
Encore 1 français sur 2 ne fait jamais évaluer son audition. Sensibiliser la population aux déficiences auditives reste donc encore un enjeu essentiel en France !