LE FAIT RELIGIEUX DANS LES ENTREPRISES
Fait religieux : entre fantasme et réalité
Pour commencer, le fait religieux fait parti des critères de discrimination condamnés par la loi.
Si le fait religieux est de moins en moins tabou dans les entreprises, de nombreuses problématiques restent en suspend . Et, souvent à prendre avec des pincettes par les dirigeants. Un débat à dépassionner pour revenir à l’essentiel : le bon fonctionnement d’une entreprise.
Pragmatisme avant tout
Dans cette perspective, une étude sur le fait religieux en entreprise a été menée par Randstad et l’OFRE (Observatoire du Fait Religieux en Entreprise). Ainsi, elle montre que 72,6 % des sondés estiment que les demandes à caractère religieux doivent être traitées comme des demandes pour motifs personnels.
Pourtant, dans les entreprises, les managers se sentent souvent désemparés face au fait religieux. Par exemple, que faire des demandes d’absences pour fêtes religieuses, d’aménagement de temps de travail, ou encore le port d’un signe religieux ? Les managers ne connaissent pas toujours le cadre légal et la position de leur entreprise.
Ce qui pourrait changer la donne
Effectivement, on observe que la loi Macron veut changer les choses. En effet, il prévoit de donner aux départements d’outre-mer la possibilité de remplacer les jours fériés catholiques par des fêtes locales. Cet amendement a été voté afin de tenir compte des spécificités culturelles, religieuses et historiques de ces départements.
D’ailleurs, cet amendement ne pourra toutefois entrer en application que lorsque la loi Macron aura été promulguée. S’il est maintenu dans les prochaines étapes de la procédure parlementaire, et n’est pas censuré au final par le Conseil constitutionnel.