LGBT : La marche des fiertés fait le plein
Alors que l’actualité sportive est chargée, la quinzaine des fiertés LGBTQ se termine en cette fin juin sur une marche des fiertés qui a mobilisé massivement, alors même que le contexte est tendu.
Une marche des fiertés sur la thématique du sport.
Au moment où la Coupe du monde de football bat son plein en Russie, 87 groupes, aidés par 300 bénévoles et 40 secouristes, y dénonceront notamment « les chants homophobes dans les stades« , « les traitements ou mutilations que subissent des athlètes féminines« , « l’impossibilité d’évoquer son homosexualité dans le sport pour ne pas perdre des sponsors« , a expliqué la porte-parole de l’Inter-LGBT. Le sujet est également amplifié par une autre actualité : les gay games 2018 se déroulent à Paris à partir du 4 aout
L’homophobie dans le sport est représentative de ce qui se passe dans la société« , a ajouté Clémence Zamora-Cruz lors d’une conférence de press. Certaines associations ont déploré que le thème central ne soit pas porté sur la PMA (Procréation médicalement assistée), dont l’ouverture aux femmes célibataires et homosexuelles a été longuement débattue ces derniers mois.
Un contexte tendu
Depuis 3 ans, les associations militantes LGBTQ+ ( lesbiennes, gays, bi, trans, queer ) se mobilisent massivement lors de la quinzaine des fiertés. Cette année, du 15 juin au 1er juillet, de nombreux évènements militants se sont déroulés partout en France, avec comme point d’orgue la marche des fiertés.
Le contexte de cette année est particulier. Alors que paris reçoit les gay games au mois d’aout, ou des dizaines de milliers de touristes seront présents, les passages piétons arc en ciel placés spécialement dans le cadre de la marche des fiertés ont été vandalisés. De la même manière, le drapeau arc-en-ciel de l’assemblée nationale a été déchiré la veille de la marche.
Les agressions homophobes persistent
Les associations de défense de la cause LGBTQ continuent par ailleurs de s’inquiéter de la persistance des agressions homophobes.
Selon une étude de l’Ifop présentée mercredi, plus de la moitié (53%) des personnes se définissant comme homosexuelle, bisexuelle ou transgenre ont déjà été victimes d’une agression homophobe.
Parmi les faits répertoriés : insultes (28%), attouchements ou gestes à caractère sexuel (24%), menaces de révéler l’orientation sexuelle à des proches, collègues ou voisins (18%), ou viol (11%).
Ces chiffres effrayants viennent nous rappeler l’importance d’évènements militants comme la marche des fiertés. Le milieu LGBTQ l’a bien compris : plus de 500 000 personnes défilaient dans les rues de Paris ce samedi 30 juin pour lutter contre l’homophobie et les inégalités sous toutes leurs formes.