Handicap: Des enfants privés de rentrée
En cette rentrée 2018, alors que les réformes s’accumulent en ce qui concerne l’éducation, la scolarisation des enfants en situation de handicap reste une problématique non résolue.
Promesses et solutions qui n’en sont pas
En 2017, selon le Ministère de l’éducation, 321 476 élèves en situation de handicap étaient scolarisés. Il y en aura 20 000 de plus cette année. Néanmoins, faute d’auxiliaire de vie scolaire (AVS), des milliers d’enfants ne peuvent aller à l’école.
Les listes d’attente des établissements médicaux spécialisés se rallongent d’année en année. Certains parents attendent depuis plusieurs années, sans qu’aucune solution ne puisse leur être proposée par ces établissements, faute de place.
S’offrent alors à eux deux solutions: ne plus travailler pour s’occuper de leur enfant ou si cela est possible faire scolariser leur enfant à temps partiel. Malheureusement, même à temps partiel, les places ne sont que très peu nombreuses. De plus, cette solution n’en est pas tout à fait une puisqu’elle offre une solution inégalitaire.
PAS DE FORMation et une inégalité territoriale
A cela s’ajoute d’une part, un manque de qualification des AVS. Pour rappel, ce métier ne nécessite aucune formation spécifique, le baccalauréat et un dossier de motivation étant suffisants. D’autre part, une forte inégalité territoriale se fait ressentir notamment en milieu rural.
Coryne Husse, vice-présidente de l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis), a énoncé toutes ces problématiques en cette rentrée 2018. En effet, elle a dénoncé dans la presse « Le droit à l’école n’est pas effectif en France »., ajoutant qu’il y avait « un manque de compétences et de ressources sur le territoire pour accompagner ces enfants dans l’école ordinaire ».