LA SCOLARITÉ DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP : UN DÉFI DE SOCIÉTÉ
LE HANDICAP: DE QUOI PARLE-T-ON ?
La loi du 11 février 2005 défini le handicap. Il représente donc « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
LE DROIT À L’ÉDUCATION POUR TOUS LES ENFANTS
L’éducation constitue un droit fondamental pour tous les enfants, quel que soit leur handicap. Néanmoins, le 11 février 2020, France Inter nous livrait le témoignage de Maeva : Elle a 11 ans et elle est à la maison depuis plus de deux ans. Elle demande à sa mère « Pourquoi je ne vais pas à l’école ? ». https://www.franceinter.fr/scolarisation-des-enfants-handicapes-elle-me-demande-pourquoi-elle-ne-va-pas-a-l-ecole
Autrefois, dans une logique ségrégatrice, les élèves en situation de handicap étaient cantonnés aux structures spécialisées. Néanmoins, la France a par la suite encouragé un modèle d’intégration. Cela passe notamment par un accompagnement spécifique avec, par exemple, une aide humaine à travers les AVS(assistant.e.s de vie scolaire). Ce modèle est poussé par la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées de 1975.
Aujourd’hui, les prémices d’un modèle d’école inclusive est encouragé. L’objectif est de ne plus enfermer les enfants en situation de handicap dans une vision strictement médicale. Ce nouveau paradigme s’inscrit dans la logique de la loi pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation des personnes handicapées du 11 février 2005. Néanmoins, comme nous le rappel le témoignage de Maeva, le handicap reste un facteur d’exclusion. Pour les familles, intégrer le milieu scolaire relève du parcours du combattant.
Dans un premier temps, un diagnostic doit être établi par un professionnel de santé pour faire reconnaître l’handicap de l’enfant. C’est ensuite la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) qui décide de son orientation scolaire en fonction de son projet personnalisé de scolarisation. C’est ce dernier qui détermine les conditions de scolarisation jusqu’à l’enseignement supérieur.
En France, un élève en situation de handicap peut être scolarisé individuellement, dans une Unité Localisée d’Inclusion Scolaire (ULIS) ou dans une unité d’enseignement qui permet aux élèves de disposer d’un appui de professionnels du médico-social.
UN FACTEUR D’EXCLUSION
Le JDD annonçait à la fin du mois d’août 2019 que 11 000 enfants en situation de handicap étaient officiellement sans solutions.
Cela s’explique par le manque de place dans les structures ou par des locaux qui ne sont pas toujours accessibles. A cela s’ajoute le manque de formation des enseignants et le manque de professionnalisation des accompagnants. En plus du cumulent de retards, le taux de scolarisation des élèves handicapés en milieu ordinaire diminue au fur et à mesures que ces derniers grandissent. De ce fait, seulement 6% des personnes en situation de handicap âgées de 20 à 24 ans sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur contre 30% pour les personnes valides du même âge.
En termes de chiffres, en 2019, c’est 431 500 élèvent en situation de handicap ont fait leur rentrée.Malgré cela, de nombreux défis restent a mener pour une inclusion totale des enfants en situation de handicap dans la société.